Chers amis,
Visiblement, Châteaufort est encore un lieu où les hirondelles sont encore présentes, malgré un déclin de l’espèce depuis plusieurs années, et ceci partout en France et en Europe.
Nous pouvons observer plusieurs endroits où cet oiseau emblématique de nos régions, élit domicile dès le retour du printemps.
Plusieurs nids sont habités, notamment Place Saint Christophe, rue de Toussus et sans doute à plusieurs autres endroits qu’il reste à répertorier. (Faites-nous en part)
Il s’agit ici de la fameuse hirondelle de fenêtre qui construit son nid, soit dans l’encadrement des fenêtres –comme son nom l’indique – soit en dessous des surplombs des toitures, où elle est protégée des rayons du soleil et des intempéries, soit dans des bâtiments inoccupés et ouverts à tous vents…
Quel bonheur de pouvoir habiter une maison, en compagnie de ses volatiles inscrits au catalogue des animaux protégés !
Il faut savoir que l’hirondelle, oiseau migrateur, quitte nos régions pour regagner le grand sud (Afrique) au début de l’automne, et revient en mars au même endroit où elle a vu le jour pour nicher, et donc pour nous… à Châteaufort !
Si le nid est toujours présent, elle le réinvestit pour se reproduire pour notre plus grand bonheur ! Si le nid est détruit, elle le reconstruit (mais pas toujours, et de moins en moins) grâce à de la terre ou de l’argile.
Vous avez des nids d’hirondelles sur votre maison ? Ne les retirez pas ! Certes quelques nuisances peuvent intervenir… les fientes ! Ces dernières souillent parfois le bas de vos habitations, ou le bas de vos fenêtres… Tout ceci n’est pas bien grave, finalement.
Il vous suffira, lorsque les oiseaux seront partis pour leur lointaine migration, de placer une planchette sous le nid déserté, afin que les déjections ne vous importunent plus au retour du printemps suivant.
La présence de ces oiseaux témoigne du bon équilibre de notre environnement, de la présence de nourriture (insectes) et de la proximité de zones humides, nécessaires à la présence de terre et d’argile pour la construction des nids.
Si vous n’avez pas de nid, il vous sera possible de vous en procurer (nids artificiels) dans toute bonne jardinerie et de l’installer au bon endroit (suffisamment haut, à l’abri de prédateurs et orienté à l’est / sud-est)… et être patient ! (sans oublier la planchette anti fientes).
Protégeons la qualité de notre environnement. La présence des hirondelles peut encore nous permettre d’espérer.
Joël Dupré La Tour
PS : Petite annexe (ça ne rigole pas) !
En France, les hirondelles et les martinets, bénéficient d’un statut juridique qui fait d’eux des oiseaux protégés. Ce régime de protection est issu de la loi du 10 juillet 1976 sur la protection de la nature aujourd’hui codifiée aux articles L 411-1 et suivants du code de l’environnement et de l’arrêté ministériel du 29/10/2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire.
Pour ces oiseaux sont interdits en tout temps :
– La destruction intentionnelle ou l’enlèvement des œufs et des nids,
– La destruction, la mutilation intentionnelle, la capture ou l’enlèvement des oiseaux dans le milieu naturel.
– La perturbation intentionnelle notamment en période de reproduction et de dépendance,
– La détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation commerciale ou non des spécimens prélevés dans le milieu naturel qu’ils soient morts ou vivants.
Tout responsable d’une infraction constitutive d’un délit s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 15 000 euros et/ou une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 1 an (art. L 415-3 du Code de l’environnement).
S’agissant de la perturbation intentionnelle, l’infraction constitue une contravention de 4ème classe passible d’une amende de 750 € (R415.1 du Code de l’Environnement).
Des questions ? Rapprochez-vous de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux). Ils seront de bons conseils.