Note de l’UASPS
Union des Associations de Sauvegarde du Plateau de Saclay
et des vallées limitrophes
Suite à une réunion du conseil consultatif de l’EPAPS (Etablissement Public d’Aménagement Paris -Saclay) présidée par Cédric Villani, nous avons reçu l’information ci-dessous.
Cédric Luchiez, représentant le GHNE (Groupe hospitalier de Nord-Essonne), a précisé qu’ils avaient tiré la leçon de la pandémie : contrairement à ce qui était prévu, la capacité de l’hôpital à construire sur le plateau de Saclay sera dimensionnée de façon à ce qu’il n’y ait pas moins de lits qu’actuellement avec les hôpitaux d’Orsay, Longjumeau et Juvisy… A suivre !
Ci-dessous un article du parisien présentant le projet et quelques avis. Plus d’information sur le site de l’EPAPS.
Essonne : voici le futur hôpital de Paris-Saclay
Les grandes lignes du projet du grand hôpital, qui doit s’implanter en 2023 sur le plateau de Saclay entre la ZAC de l’école polytechnique à Palaiseau et celle du Moulon à Gif-sur-Yvette, ont été dévoilées ce lundi matin par le Groupe hospitalier Nord-Essonne (GHNE).
Cette structure ultramoderne, qui vient d’obtenir un premier feu vert de l’organisme interministériel chargé de valider les projets des établissements de santé, entraînera la fermeture des hôpitaux de Longjumeau, Orsay et Juvisy. Si le projet est définitivement entériné fin 2017, les demandes de subventions seront lancées et les premiers coups de pioche attendus en 2020.
Un hôpital tourné vers l’ambulatoire
Le futur bâtiment disposera de 416 lits et de 850 places de parking. Le projet est chiffré à 200 M€. Les activités de médecine, chirurgie et obstétrique seront regroupées sur le même site. Objectif : mutualiser l’offre de soins pour gagner en attractivité et stopper la déperdition de patients. « 7 habitants de Longjumeau et Orsay sur 10 se font hospitaliser ailleurs que dans leur hôpital de proximité », rappelle le directeur du GHNE Guillaume Wasmer. Les services de psychiatrie resteront à Bures-sur-Yvette et les soins de réadaptation seront regroupés à Orsay. En comptant ces deux derniers services, en 2023, la capacité totale d’accueil du GHNE sera de 686 lits et places, soit 30 % de moins qu’avec les trois hôpitaux actuels. « Notre ambition, c’est de créer l’hôpital du futur, très ambulatoire, où les gens arrivent le matin et rentrent chez eux le soir, avec une prise en charge rapide », ajoute Guillaume Wasmer pour justifier cette baisse de capacité.
Trois nouveaux centres de santé d’urgence
En parallèle de la fermeture des trois hôpitaux, trois centres de consultations et de soins urgents (CCSU) vont ouvrir à Longjumeau en 2017, Sainte-Geneviève-des-Bois en 2018, et Juvisy en 2021. Le rôle exact de ces structures, ouvertes 7/7 J de 9 heures à 22 heures et censées accueillir jusqu’à 30 000 patients par an, reste à définir.
« Il faudrait au moins un médecin urgentiste, et un généraliste pour recevoir des patients qui auparavant allaient aux urgences pour de la bobologie », estime Sandrine Gelot, la maire de Longjumeau (LR). « Le fonctionnement et le financement des CCSU sont incertains, tacle Robin Reda, le maire de Juvisy. L’ARS avait promis le maintien d’une réelle structure pour la prise en charge des urgences. Là, ça ressemble à un SOS médecin avec des locaux », tempête Robin Reda (LR).
600 postes supprimés
C’est le contrecoup de la fusion des trois hôpitaux du GHNE en une seule entité : d’ici 2023 : 625 postes de soignants, administratifs et personnels techniques ne seront pas renouvelés, soit un quart de l’effectif total d’aujourd’hui. « Il y a un turnover de 289 personnes chaque année », tient à relativiser Guillaume Wasmer. « C’est scandaleux, c’est un licenciement déguisé, dénonce Philippe Larquier du syndicat Sud santé, qui s’est toujours opposé à la fusion. Ce sont autant d’emplois qui ne seront pas donnés à de jeunes médecins. ».